LE
PROJET




(57) Mnémosyne Communauté.s du Futur est un projet d’expérimentation et de recherche artistique protéiforme et singulier porté par un collectif d’artistes venant de plusieurs disciplines.
Itinérant, sans lieu unique de réalisation, il s’est déplacé dans différents contextes ou il s’est invité à rester en immersion en centre de soin sur des temporalités longues.
Initié en 2017, ce projet est un voyage transversal à l’intersection des pratiques artistiques, sociales et du soin. C’est un lieu informel, une suite de moments où l’art est pensé comme un acte relationnel, comme un mode de vie et un espace de transmission de(s) savoir(s).

Proposition de « recherche et de création en action » sur le terrain, ce projet invite à repenser le fonctionnement d'une communauté, les relations tissées au cours de la vie d'un groupe d’individus en y incluant des personnes marginalisées. Mêlant des publics venus de différents horizons: personnes âgées ou non, autonomes ou médicalisées (résident.e.s de structures médico-sociales, maisons de retraite, IME, centre d’accueil de jour…), le personnel encadrant et soignant, un collectif d’artistes venant de différents champs* et de petits groupes d’enfants (crèche et maternelle), (57) Mnémosyne Communauté.s du Futur a également pour intention de re-situer le processus de création artistique dans un contexte social plus large. Questionnant ainsi nos pratiques à la lumière des réalités rencontrées in situ nous y avons favorisé des pratiques qui se fondent sur des approches collectives, collaboratives et participatives.
Sous la forme d’ateliers de pratique dans un cadre attentif au sensible et au « care»**, «la communauté du futur»*** est créée. Au cœur de cette interface nous cherchons à activer les rapports qui s’entretiennent entre mémoire(s) (individuelles ou collectives), groupes humains (société, communauté, tribu…) et fiction. Enfin cette communauté est imaginée et construite sur plusieurs protocoles et pratiques ancrés dans la réalité des groupes avec lesquels nous avons travaillé.
Certains protocoles ont été déterminés pendant les premières années du projet par des groupes de travail, composés d' artistes et des praticien.ne.s (psychomotricien.ne.s, psychologues, soignant.e.s). Ils ont vocation à évoluer et s'adapter au contact des groupes rencontrés tout au long du déploiement du projet.

« Dans ce travail nous les invitons à venir créer de toutes pièces une société future. Imaginer son langage, ses danses, ses règles de vie, ses rituels… Nous créons ensemble un espace où chacun.e s’augmente, s’autonomise et expérimente les possibles d’un collectif. »

Dans cet espace, chaque participant.e se trouve être à la fois acteur.rice, architecte et co-créateur.rice de cette communauté. Tout au long de cette expérience, le collectif invite les participant.e.s à repenser les façons de faire groupe sous une forme inclusive par l’intermédiaire d’outils-oeuvres appelés « objets communiquants » développés spécifiquement et ici présents sur les pages de ce site.

Ce travail, c’est un travail ancré dans un réel et qui consiste à créer, littéralement, une nouvelle manière d’être tous.tes ensemble : un plaidoyer du faire commun. Ces communautés du futur ont été au final des exercices de relecture de notre histoire, une tentative de spéculation des possibles et donc une entrée en dissidence avec le présent.

Cette action tente de dire : nous pouvons être ensemble, nous pouvons le faire autrement.





Écoutez l’émission GESTALT
de Radio Campus accueillant Gaëtan Brun Picard du Collectif w.o.r.k.?

“Lors de cette émission nous allons nous demander comment nous pouvons mettre en place des projets culturels et artistiques avec des publics venant du champ médical. Comment faire quand on est artiste,  médiateur culturel et ou encore inscrit.e dans un cadre de recherche universitaire ? Nous allons aussi se demander pendant cette heure ce qu'est la notion d'inclusion au sein même des créations artistiques, en allant jusqu'aux conditions d'accueil des espaces qui reçoivent.

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Notes des concepteurs du projet


Lilli Garcia Gomez
La longévité de mes grands-parents m’a toujours fascinée et effrayée en même temps. Je suis colombienne. À Mompox et à Valparaiso (les villages où mes grands-parents ont vécu toute leur vie) personne ne meurt. Ils/elles vivent très longtemps avec d’autres ainés. Ils/elles forment une seule communauté. Chez moi la communauté détient la mémoire du monde. Elle n’oublie jamais mais, si par malheur ils/elles oublient ils/elles inventent ensemble de nouvelles histoires.

(57) Mnémosyne Communauté.s du Futur dépassait le cadre de nos projets précédents. Certes il s’agissait comme souvent dans nos projets de donner plus d’importance aux processus de création, qu’aux objets artistiques qui en découlaient, mais il m’était alors impossible d’imaginer l’ampleur que cette proposition allait prendre. Avec l’équipe artistique nous nous sommes dit que nous voulions créer une communauté, une communauté du futur, que l’on voulait expérimenter différentes manières et démarches artistiques pour le faire. Au-delà de la dimension artistique et thérapeutique du projet, cette expérience était pour moi un moyen de repenser le monde que nous faisons avec les autres. Dans un contexte qui me semble de plus en plus difficile pour l’humanité, (57) Mnémosyne Communauté.s du Futur est devenu un projet d’anticipation joyeux et puissant.



Gaëtan Brun-Picard
Je me souviens un jour de juillet 2016 arriver dans cette petite maison de retraite prise entre deux très grands immeubles à Bagnolet... Une baie vitrée, une sonnette, je dis mon nom, je viens pour donner un atelier à un groupe de femmes âgées. Je rentre dans ce petit lieu et m’installe dans une salle qui n’est pas vraiment un endroit de pratique mais plus une annexe de l’espace restaurant. Elles arrivent et nous commençons à discuter, à partager nos histoires, cherchant par des mots, des mouvements simples à communiquer. Il me semble alors que quelque soit la forme de relations qui se met en place, quel que soit le contenu de l’échange, il y a une chose de l’autre que nous recevons, invisible, sensible et fragile, une chose dont nous héritons et qui survient à travers nous. Quelques mois plus tard nous sommes tous les deux autour d’une table et Lilli me dit qu’elle travaille sur la mémoire, la perte de mémoire, je lui parle de la disparition, de l’âge, on parle de nos grand parents...C’est le début du projet. Durant quatre années le projet à perduré. Nous avons tenté, à chaque moment, d’inventer une expérience collective où il pouvait être possible de se relier, d’être ensemble autrement. Cet essai à pris le nom de (57) Mnémosyne Communauté.s du Futur. Il nous a fallu nous déplacer intérieurement, repenser nos outils, nos pratiques, ce que nous pensions parfois savoir. En adoptant cette posture nous avons laissé le groupe choisir par lui-même la forme à donner à notre présence. Faisant ainsi l’expérience d’une certaine forme d’auto-organisation. En définitive, c’est une petite famille que nous avons créée ou plutôt une autre façon de faire famille. Comme un compagnonnage bienveillant des uns.es vers les autres, des uns.es pour les autres. Nous avons tenté de faire quelque chose qui pourrait être utile au-delà de nous. Pas juste une action circonscrite, pas juste un objet artistique. Nous avons tenté de créer un petit monde qui nous ressemble.

(57) Mnémosyne est un astéroïde, une déesse, un atlas, un projet étrange dans la ceinture périphérique parisienne.




(57) Mnémosyne
Communauté·s du Futur


Production et conception : Collectif w.o.r.k.? Gaëtan Brun-Picard et Lilli Garcia Gomez en étroite collaboration avec Maxim Monti, Miguel Rojo, Laurie Charles, Jacob Stambach, Glenn Marzin et Lucie Calise



Le projet (57) Mnémosyne Communauté·s du Futur a reçu les soutiens de :
Le Département de Seine-Saint-Denis, dans le cadre du plan de rebond / Le 6b lieu de création et de diffusion de Saint-Denis / Le Silence des Justes Saint-Denis, établissement d’accompagnement des enfants, adolescents et adultes avec autisme / Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis / Résidence Les Floralies / DRAC - Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Île-de-France (SDAT - Service du Développement et de l’Action Territoriale) / L’ARS - Agence Régionale de Santé d’Île-de-France - pour le dispositif “Culture et Santé”/ Fonds d’initiatives Associatives, Ville de Bagnolet / SACD - Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques / Fondation SNCF et RNMA - Réseau National des Maisons des Associations - pour le dispositif “Faire ensemble avec nos différences” / Action financée par la DRAC et l’ARS d’Île-de France dans le cadre du programme «Culture & Santé»



LE
PROJET




(57) Mnémosyne Communauté.s du Futur est un projet d’expérimentation et de recherche artistique protéiforme et singulier porté par un collectif d’artistes venant de plusieurs disciplines.
Itinérant, sans lieu unique de réalisation, il s’est déplacé dans différents contextes ou il s’est invité à rester en immersion en centre de soin sur des temporalités longues.
Initié en 2017, ce projet est un voyage transversal à l’intersection des pratiques artistiques, sociales et du soin. C’est un lieu informel, une suite de moments où l’art est pensé comme un acte relationnel, comme un mode de vie et un espace de transmission de(s) savoir(s).

Proposition de « recherche et de création en action » sur le terrain, ce projet invite à repenser le fonctionnement d'une communauté, les relations tissées au cours de la vie d'un groupe d’individus en y incluant des personnes marginalisées. Mêlant des publics venus de différents horizons: personnes âgées ou non, autonomes ou médicalisées (résident.e.s de structures médico-sociales, maisons de retraite, IME, centre d’accueil de jour…), le personnel encadrant et soignant, un collectif d’artistes venant de différents champs* et de petits groupes d’enfants (crèche et maternelle), (57) Mnémosyne Communauté.s du Futur a également pour intention de re-situer le processus de création artistique dans un contexte social plus large. Questionnant ainsi nos pratiques à la lumière des réalités rencontrées in situ nous y avons favorisé des pratiques qui se fondent sur des approches collectives, collaboratives et participatives.
Sous la forme d’ateliers de pratique dans un cadre attentif au sensible et au « care»**, «la communauté du futur»*** est créée. Au cœur de cette interface nous cherchons à activer les rapports qui s’entretiennent entre mémoire(s) (individuelles ou collectives), groupes humains (société, communauté, tribu…) et fiction. Enfin cette communauté est imaginée et construite sur plusieurs protocoles et pratiques ancrés dans la réalité des groupes avec lesquels nous avons travaillé.
Certains protocoles ont été déterminés pendant les premières années du projet par des groupes de travail, composés d' artistes et des praticien.ne.s (psychomotricien.ne.s, psychologues, soignant.e.s). Ils ont vocation à évoluer et s'adapter au contact des groupes rencontrés tout au long du déploiement du projet.

« Dans ce travail nous les invitons à venir créer de toutes pièces une société future. Imaginer son langage, ses danses, ses règles de vie, ses rituels… Nous créons ensemble un espace où chacun.e s’augmente, s’autonomise et expérimente les possibles d’un collectif. »

Dans cet espace, chaque participant.e se trouve être à la fois acteur.rice, architecte et co-créateur.rice de cette communauté. Tout au long de cette expérience, le collectif invite les participant.e.s à repenser les façons de faire groupe sous une forme inclusive par l’intermédiaire d’outils-oeuvres appelés « objets communiquants » développés spécifiquement et ici présents sur les pages de ce site.

Ce travail, c’est un travail ancré dans un réel et qui consiste à créer, littéralement, une nouvelle manière d’être tous.tes ensemble : un plaidoyer du faire commun. Ces communautés du futur ont été au final des exercices de relecture de notre histoire, une tentative de spéculation des possibles et donc une entrée en dissidence avec le présent.

Cette action tente de dire : nous pouvons être ensemble, nous pouvons le faire autrement.




Notes des concepteurs du projet


Lilli Garcia Gomez
La longévité de mes grands-parents m’a toujours fascinée et effrayée en même temps. Je suis colombienne. À Mompox et à Valparaiso (les villages où mes grands-parents ont vécu toute leur vie) personne ne meurt. Ils/elles vivent très longtemps avec d’autres ainés. Ils/elles forment une seule communauté. Chez moi la communauté détient la mémoire du monde. Elle n’oublie jamais mais, si par malheur ils/elles oublient ils/elles inventent ensemble de nouvelles histoires.

(57) Mnémosyne Communauté.s du Futur dépassait le cadre de nos projets précédents. Certes il s’agissait comme souvent dans nos projets de donner plus d’importance aux processus de création, qu’aux objets artistiques qui en découlaient, mais il m’était alors impossible d’imaginer l’ampleur que cette proposition allait prendre. Avec l’équipe artistique nous nous sommes dit que nous voulions créer une communauté, une communauté du futur, que l’on voulait expérimenter différentes manières et démarches artistiques pour le faire. Au-delà de la dimension artistique et thérapeutique du projet, cette expérience était pour moi un moyen de repenser le monde que nous faisons avec les autres. Dans un contexte qui me semble de plus en plus difficile pour l’humanité, (57) Mnémosyne Communauté.s du Futur est devenu un projet d’anticipation joyeux et puissant.



Gaëtan Brun-Picard
Je me souviens un jour de juillet 2016 arriver dans cette petite maison de retraite prise entre deux très grands immeubles à Bagnolet... Une baie vitrée, une sonnette, je dis mon nom, je viens pour donner un atelier à un groupe de femmes âgées. Je rentre dans ce petit lieu et m’installe dans une salle qui n’est pas vraiment un endroit de pratique mais plus une annexe de l’espace restaurant. Elles arrivent et nous commençons à discuter, à partager nos histoires, cherchant par des mots, des mouvements simples à communiquer. Il me semble alors que quelque soit la forme de relations qui se met en place, quel que soit le contenu de l’échange, il y a une chose de l’autre que nous recevons, invisible, sensible et fragile, une chose dont nous héritons et qui survient à travers nous. Quelques mois plus tard nous sommes tous les deux autour d’une table et Lilli me dit qu’elle travaille sur la mémoire, la perte de mémoire, je lui parle de la disparition, de l’âge, on parle de nos grand parents...C’est le début du projet. Durant quatre années le projet à perduré. Nous avons tenté, à chaque moment, d’inventer une expérience collective où il pouvait être possible de se relier, d’être ensemble autrement. Cet essai à pris le nom de (57) Mnémosyne Communauté.s du Futur. Il nous a fallu nous déplacer intérieurement, repenser nos outils, nos pratiques, ce que nous pensions parfois savoir. En adoptant cette posture nous avons laissé le groupe choisir par lui-même la forme à donner à notre présence. Faisant ainsi l’expérience d’une certaine forme d’auto-organisation. En définitive, c’est une petite famille que nous avons créée ou plutôt une autre façon de faire famille. Comme un compagnonnage bienveillant des uns.es vers les autres, des uns.es pour les autres. Nous avons tenté de faire quelque chose qui pourrait être utile au-delà de nous. Pas juste une action circonscrite, pas juste un objet artistique. Nous avons tenté de créer un petit monde qui nous ressemble.

(57) Mnémosyne est un astéroïde, une déesse, un atlas, un projet étrange dans la ceinture périphérique parisienne.





Écoutez l’émission GESTALT
de Radio Campus accueillant Gaëtan Brun Picard du Collectif w.o.r.k.?

“Lors de cette émission nous allons nous demander comment nous pouvons mettre en place des projets culturels et artistiques avec des publics venant du champ médical. Comment faire quand on est artiste,  médiateur culturel et ou encore inscrit.e dans un cadre de recherche universitaire ? Nous allons aussi se demander pendant cette heure ce qu'est la notion d'inclusion au sein même des créations artistiques, en allant jusqu'aux conditions d'accueil des espaces qui reçoivent.






(57) Mnémosyne
Communauté·s du Futur


Production et conception : Collectif w.o.r.k.? Gaëtan Brun-Picard et Lilli Garcia Gomez en étroite collaboration avec Maxim Monti, Miguel Rojo, Laurie Charles, Jacob Stambach, Glenn Marzin et Lucie Calise



Le projet (57) Mnémosyne Communauté·s du Futur a reçu les soutiens de :
Le Département de Seine-Saint-Denis, dans le cadre du plan de rebond / Le 6b lieu de création et de diffusion de Saint-Denis / Le Silence des Justes Saint-Denis, établissement d’accompagnement des enfants, adolescents et adultes avec autisme / Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis / Résidence Les Floralies / DRAC - Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Île-de-France (SDAT - Service du Développement et de l’Action Territoriale) / L’ARS - Agence Régionale de Santé d’Île-de-France - pour le dispositif “Culture et Santé”/ Fonds d’initiatives Associatives, Ville de Bagnolet / SACD - Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques / Fondation SNCF et RNMA - Réseau National des Maisons des Associations - pour le dispositif “Faire ensemble avec nos différences” / Action financée par la DRAC et l’ARS d’Île-de France dans le cadre du programme «Culture & Santé»